mercredi 30 mai 2007

Verbatim

" Au fond on nous dit " Dormez tranquille jusqu'au 10 juin" . C'est l'anesthesie. Mais le 17 , c'est la chirurgie lourde qui commence. Evitons ces dépenses de santé inutiles. Votons socialiste!"

Francois Hollande lors du meting PS au Zénith le 29 mai


"Francaises , Francais , il vous reste 2 semaines pour parachever l'impensable révolution que vous avez entreprise le 6 mai dernier. Je vous demande de me donner la majorité dont j'ai besoin pour gouverner"


Nicolas Sarkozy , le 29 mai au metting UMP du Havre

vendredi 25 mai 2007

La dictature légitime ?





Depuis le 17 mai, Nicolas Sarkozy est officiellement le nouveau Président de la République. Le fait est qu’il a réussi à enfiler ses nouveaux habits de chef d’Etat et à apparaître comme un homme neuf. La mutation , commencée le 14 janvier avec son – brillant – discours d’investiture et le fameux " j'ai changé" semble être achevée.
Car oui Sarkozy a tout changé. Fini le Chirac distant. Finies les promesses non tenues. Sarkozy agit. C’est la rupture tranquille.
Il faut le dire, les premiers jours du quinquennat sont convaincants. Sarkozy avait promis 15 ministres ? Il l’a fait. Il avait prôné – tardivement il est vrai- l’ouverture ? Le gouvernement compte deux ministres socialistes et un UDF.
Reste à savoir si le président tiendra la distance. Car Il profite aujourd‘hui de l’état de grâce des lendemains d’élections. C’est le temps des promesses. Mais n’oublions pas que Sarkozy n’a , pour le moment , aucun contre pouvoir . Qu ‘en sera-t’il une fois que le Parlement sera élu et qu’il faudra discuter ? Cette question met en lumière tout l’enjeu des élections législatives. Car si, comme le prétendent les sondages, l’UMP disposait de la majorité absolue des sièges, alors nous entrerons ni plus ni moins dans ce que Weber appelait " une dictature légitime." Une dictature, parce que Sarkozy apparaîtra alors comme un super président adossé à un Parlement qui lui sera entièrement dévoué. Légitime, parce que, et c’est sans doute le plus effrayant, cette situation sera la conséquence d’un scrutin démocratique. On devra alors étudier la nécessitée d ‘introduire une dose de proportionnelle à l’Assemblé, ce à quoi le nouveau président élu ne semble pas favorable.
Tout cela n’est encore que de la fiction. Le tout est de voter en conscience le 10 juin prochain. Bien sûr, l’existence d’une majorité UMP claire est nécessaire pour l’exécution du programme de Sarkozy. Mais est-ce une raison pour condamner toute opposition ? C’est donc aux17 millions d’électeurs de Gauche et du centre de prendre leur petite revanche. C’est une occasion unique de mettre en œuvre le grand rassemblement voulu pendant la campagne. Il nous faut un Parlement équilibré sous peine de voir deux France s’affronter.

mardi 22 mai 2007

Coluche déja parle au nom des décus du socialisme

Une vidéo du grand Coluche trouvée sur la Télelibre.fr . IL parle politique dans un amphi et ça décape! Decidement , en plein Sarkoland , Coluche tu nous manques..

jeudi 10 mai 2007

N'oublions pas la Gauche...




53,6%. La victoire de Nicolas Sarkozy est sans appel. Il a su incarner, lui le candidat de la majorité sortante, le renouveau et la modernité. Mais au delà de sa campagne , d’un professionnalisme remarquable , Sarkozy n’avait pas une adversaire à sa mesure. Car une campagne présidentielle ne s’improvise pas. On ne conquiert pas l’Elysée comme on combat Potiers. Ségolène Royal a martelé pendant toute la campagne qu’elle faisait de la politique « autrement ». force est de constater , au lendemain de la défaite , que cette autre méthode n’était visiblement pas la bonne. La victoire de la Droite est belle. Mais n’oublions pas la Gauche. Que restera t’il de ces milliers de débats participatifs organisés dans toute la France ? Que vont devenir ces près de 17 millions d’électeurs qui ont préférés cette autre vision de la France ? Ils ne doivent pas être abandonnés. Ségolène Royal l’a d’ailleurs compris , elle qui sitôt les résultats connus, à souhaité intervenir vite , comme pour signifier que le combat se terminait pas la .. « Quelque chose c’est levé » dixit la candidate « qui ne s’arrêtera pas » Ségolène Royal elle même ne semble pas encore en mesure de le définir. Sans doute est-ce encore trop tôt . Ce qui compte avant tout c’est que le Parti Socialiste se remette en ordre de bataille. Car dans les 5 ans qui viennent, nous aurons besoin d’une opposition qui puisse faire face, le moment venu, aux dérives probables du nouveau Président. La Gauche existe toujours. Son prochain rendez, vous est en 2012. D’ici là , elle doit convaincre.

B.J

mercredi 9 mai 2007

Les premiers jours du président...


Nicolas Sarkozy l'avait promis. S’il était élu président, il se retirerait quelques jours dans un endroit secret pour " habiter la fonction et prendre la mesure de la gravité de la charge"." Sitôt dit sitôt fait , le président nouvellement élu, après avoir passé une nuit au Fouquet’s échappe au caméras et se retire avec femme et enfant dans un endroit tenu secret. Quelques heures plus tard , le futur président de la république est aperçu sur la piste d'un aéroport Maltais. Il vient d'arriver sur l'île a bord d'un avion privé type Falcon 300 et s'apprête a rejoindre le port de La Valette à bord d'une Mercedes Class S. Au port l'attend le Paloma , un Yacht de 60 mètres de long , prêté par un riche industriel Français. Le bateau quitte le port et met le cap sur la Sicile avec à son bord M. Sarkozy, sa femme Cecilia et son fils Louis, ainsi qu'une dizaine d'autres personnes.
L'annonce de la retraite dorée du futur président de la république à déclenché de nombreuses réactions. Au PS d'abord Vincent Peillon, porte-parole de l'ex candidate socialiste , juge "totalement indécente " l'attitude de celui qui se voulait le candidat "du peuple". François Hollande lui se demande "si c'est la république qui paye?" A l'UMP on indique que ce séjour à été organisé " a titre privé". Reste qu'en terme d'image , ces vacances de milliardaire laissent un goût amère dans une partie de l'opinion.
Évidemment, M Sarkozy à droit à des vacances bien méritées après plus de 6 mois de campagne " à fond". Mais cette escapade nous éclaire sur une chose essentielle : Sarkozy est un président jet - set , bien loin de l'image qu'il a donnée de lui en campagne. Ses relations avec les médias, les industriels et le CAC 40 ne sont un secret pour personne. Espérons que cette proximité ne portera pas atteinte à l'indépendance des esprits. D'aucun jugeront déjà ces vacances de milliardaire comme un faux-pas. C'est un peu prématuré. Espérons seulement qu'une fois qu'il aura " habité la fonction , le nouveau président saura répondre au défis qui l'attendent. Ces premiers jours seront décisifs. La seulement nous pourrons juger