dimanche 24 juin 2007

Quand Morin aimait (encore) Bayrou



INÉDIT DE CAMPAGNE.
C’était le 26 octobre 2006. Hervé Morin, député-maire d’Epaignes, dans l’Eure, invitait François Bayrou dans sa commune pour un meeting de pré-campagne. Morin répondait à tous ceux qui lui reprochait les risques de la statégie menée par son ami Bayrou…
On se souvient de la suite… Entre les deux tours de l’élection présidentielle, Morin appelle à voter pour Nicolas Sarkozy et fonde le “Nouveau Centre”.
Il en sera récompensé en héritant du ministère de la Défense ! Une belle leçon d’amitié et de fidélité…

source: www.latelelibre.fr

samedi 23 juin 2007

Le temps de l’action a commencé




« Le temps des élections est terminée , le temps de l’action a commencé ». Au soir de la victoire de L’ump aux législatives , François Fillon ne s’y est pas trompé. Désormais, il va falloir travailler. Car depuis le 6 mai , la rupture annoncée se vérifie surtout en terme de com’ et d’image. Nicolas Sarkozy s’affiche en président moderne et décomplexé et balaye sans états d’âme les veilles habitudes présidentielles. Sur la forme, on est proche du sans faute. Sur le fond, Sarkozy a tout à prouver.
Certes ce matin, la France peut se féliciter d’être « de retour en Europe ». Le président est parvenu à faire adopter son idée de mini – traité européen simplifié. Le texte s’apparente à une sorte de traité institutionnel, débarrassé des volets sociaux et économiques qui avaient empoisonné la campagne de 2005. Cela permet de remettre en route les institutions sans aborder le fond de la politique européenne. C’est une manière habile d’éviter le conflit. De même , la procédure de ratification du traité par voie parlementaireévite au président de se risquer au difficile exercice du référendum.

« Sarkozy ou de l’art d’éviter les conflits ». Le candidat l’avait déjà montré lors de la campagne : Il n’aime pas être contredit. Désormais président, il se croit intouchable et n’hésite pas à prendre ses responsabilités. Sur L’Europe, ça passe. Le sujet ne fait pas partie des préoccupations majeures des Français et on peut se féliciter de voir L’Union sortir de l’impasse. En revanche, sur un sujet plus délicat comme la réforme des universités, Sarkozy risque de connaître ses premiers écueils. L’Unef et le Conseil National des Universités ont déjà fait savoir qu’ils étaient contre le projet. Sarkozy a beau essayer de faire passer sa reforme en été ,pendant que les étudiants sont en vacances ,on voit mal comment les conflits pourraient être éviter. On risque fort de connaître une rentrée plutôt agitée.
Sarkozy suscite pour l’instant l’adhésion. Mais sa réaction face à une opinion hostile reste une inconnue. Il ne pourra pas toujours éviter le conflit

lundi 11 juin 2007

Une coquille dans nos institutions



Au lendemain du premier tour des législatives la vague bleue annoncée s'est transformée en une tempête sans précèdent depuis 25 ans. l'UMP peut espérer emporter ,selon les projections les plus optimistes, prés de 500 sièges sur 577. C'est beaucoup trop. Car désormais ,pour les 5 ans qui viennent , la majorité présidentielle va concentrer tous les pouvoirs.
Sur le fonctionnement même de L'assemblée , on voit mal comment une opposition d'une centaine de députés de gauche pourrait peser. Il y' a un risque que le Parlement , avec un Sénat traditionnellement à droite , ne devienne plus qu'une simple chambre d'approbation du projet présidentiel , sans débat ni contre pouvoir. Mais après tout cela n'est que le fruit de la logique majoritaire de la Veme république , logique renforcée par la réforme du quinquennat.
Plus importante est la question de la représentativité de l'Assemblée. Car le France n'est pas à 65 % à droite. Comment pourront s'exprimer les millions d'électeurs qui ne se sont pas reconnus dans le projet de Nicolas Sarkozy? Quand on sait que le parlement est sensé voter la loi , expression de la volonté générale , il y a de quoi se poser des questions.
Alors à qui la faute? D'où vient ce déséquilibre profond au sein de nos institutions? La réponse parait évidente: c'est le mode de scrutin.
Aujourd'hui , les députés sont élus à la majorité. Les constituants de 1958 ont privilégiés ce système pour favoriser l'apparition d'une majorité claire , capable d'agir. Si bien que le plus fort gagne et les autres se taisent. Mais doit -on priver un courant de tribune sous prétexte qu'il rassemble moins d'électeurs? Apres la vague bleue , tout le monde s'accorde à dire que l'introduction d'une dose de proportionnelle est nécessaire. On élirait ainsi 15 à 20 % des députés. C'est un premier pas mais il faudrait aller plus loin. La proportionnelle intégrale ne parait pas envisageable. L'Histoire a prouvé que l'existence d'une majorité est une condition de l'éfficacité du Parlement. Mais pourquoi ne pas introduire un scrutin mixte , à l'image de l'élection des conseillers régionaux? Chaque parti présenterait, pour tout le territoire une liste paritaire de candidats. La liste ayant recueillie la majorité absolue ou relative au niveau national disposerait de la moitié des siège et le reste serait attribué à la proportionnelle à la plus forte moyenne entre les listes ayant obtenues au moins 5% des suffrages. On aurait ainsi une majorité suffisante mais pas écrasante , face à une opposition conséquente. Reste le problème de l'attribution des sièges qui entraînerait une absence de députés dans les circonscriptions. Si l'on considère que les députés sont les représentants de la nation toute entière alors l'action locale ne fait pas partie de leur prérogatives. Les acteurs locaux ( Maires , conseillers généraux) retrouveraient alors une vraie place. Et le Sénat serait le vrai representant des territoires.Avec le non cumul des mandats , le député se consacrerait entièrement à sa mission nationale.
On ferait ainsi de l'Assemblée le véritable mirroir de la société et nous serions enfin une démocratie efficace représentative et moderne.